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Richesse des connaissances archéologiques grâce aux stations littorales

L’occupation des rives des lacs entre 4300 et 800 av. J.-C a laissé d’innombrables vestiges dont la conservation exceptionnelle est due à des conditions bien particulières.

C’est durant l’hiver 1853-1854 qu’une baisse des eaux du lac du Plateau liée à une forte sécheresse a mis au jour des centaines de pieux en bois ainsi que d’innom-brables objets en céramique, en bois de cerf et en os. Les premières fouilles archéologiques en 1854 ont été réalisées à l’aide de râteaux, de pelles et de dragues pas du tout adaptés à la fouille fine d’objets fragiles. A partir des années 70, le développement du matériel de plongée a permis de mettre sur pied des opé-rations archéologiques subaquatiques beaucoup plus précises. La technique n’a cessé d’évoluer, et aujour-d’hui les archéologues sont en mesure de mener des fouilles minutieuses en récoltant un maximum d’infor-mations, tout en repositionnant très précisément cha-que élément afin de proposer des restitutions de villa-ges les plus fidèles possibles à la réalité. Les nom-breuses investigations archéologiques et collabora-tions avec les domaines de recherches des sciences naturelles (palynologie, archéozoologie, sédimentolo-gie, etc.) ont ainsi fourni des résultats exceptionnels.

Le Service archéologique de l’Etat de Fribourg mène chaque année depuis 2007 une campagne de fouilles subaquatiques dans le but de documenter et préser-ver ce qui subsiste des sites palafittes. Ces sites conti-nuent toutefois d’être menacés par plusieurs facteurs : l’érosion naturelle des rives des lacs, et l’impact humain. Lorsque cela est possible, des dispositifs de protection sont mis en place comme l’installation de digues ou la pose de géotextiles. Aujourd’hui on con-naît plusieurs centaines de stations en Suisse dont une cinquantaine sur les rives fribourgeoises.

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