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Réseaux d'importations
Si une grande partie des biens néolithiques étaient produites avec des matières premières locales ou régionales (silex du Jura, roches alpines), plusieurs matériaux ou produits finis ont circulé sur des distances
plus ou moins grandes.


C’est le cas de certaines roches dures utilisées pour la fabrication de lames de haches comme l’aphanite, une roche noire magmatique à grain très fin d’origine vosgienne et que l’on retrouve dans les stations littorales de la région des Trois-Lacs durant la pre-mière moitié du Néolithique (jusque vers 3500 avant J.-C). A la fin du Néolithique, le silex du Grand-Pressigny (France, département d’Indre-et-Loire) est exporté jusqu’en Suisse sous la forme de grandes lames brutes servant à la fabrication de poignards ou encore de pointes de flèches.
Des coquillages maritimes utilisés comme parures ont été importés depuis les régions méditerranéennes ou atlantiques, et les parures en ambre, plus rares, proviennent de la Baltique.
La matière première utilisée pour la métallurgie du cuivre qui apparaît sur le territoire suisse vers 3700 avant J.-C. est probablement importée depuis les Balkans, le Massif Rhénan ou les Alpes orientales sous forme de cuivre natif, de lingots de cuivre raffiné ou d’ébauches coulées. Ce n’est qu’à partir du début de l’âge du Bronze (vers 2200 avant J.-C.) que des filons de cuivre natif auraient été exploités en Valais.


